DIMANCHE 11 MARS 2007
Nagoya : Take Two . Nara : Take One
Sortie de lit à 7h30 (mal dormi !). Départ pour Nagoya vers 8h45.
Grâce
à la "répétition" de la veille nous arrivons sans problème au château,
qui très beau et très différent de ceux que l'on peut voir chez nous.
Comme beaucoup d'édifice, il a été détruit durant WWII, donc il est
difficile de savoir à quoi ressemblait l'intérieur avant. Là, c'est
fonctionnel et beau, tout en bois avec un double escalier (un pour la
montée, l'autre pour la descente), de belles salles d'expositions pour
des objets de l'époque, une expo de calligraphie... Le dernier étage
est un observatoire et la boutique de souvenirs (beaucoup avec des
poissons/dauphins dorés, emblèmes de la ville - deux sont disposés sur
le toit du château). Un château majestueux.
Vers midi, départ pour Nara (qui fût la première capitale du Japon).
Pour nos "longs" voyages en train, nous avons acheté une carte...
... de cinq voyages (8000 ¥), à chaque journée validée nous pouvons
prendre le train autant de fois que nous le voulons, mais pas tous les
trains que nous voulons... ce pass exclut les trains rapide ! Donc cinq
trains différents pour arriver à Nara... nous avons largement le temps
de regarder le paysage, qui est maGnifique. Le dernier était assez
pittoresque et très lent... suite à la déconvenue de la veille à
Nagoya, notre stress augmentait au fur et à mesure que nous changions
de train, la lenteur du dernier a failli nous achever... en plus, il
s'arrêtait dans tous les villages possibles. Et, ce qui devait arriver
arriva : nous avons débarqué à Nara à 16h30 ! et le temple que nous
voulions voir, ferme à 17h !
A ce moment là, nous y croyions encore
(stupide que nous sommes) car "Le Guide" nous dit que les temples sont
à "quelques pas" de la gare... nous sommes arrivés essoufflés (et
dégoûtés) devant la porte du Todai-ji :
Il est 17h... donc c'est fermé ! Après avoir décidé que nous n'allions pas pleurer (et décidé aussi de revenir ici après notre voyage à Tokyo), nous sommes partis faire un tour dans ce vaste sanctuaire et nous avons même pris quelques photos :
Notamment des daims sacrés (messagers des Dieux) :
Ils se promènent ici en totale liberté. Après nous sommes tombés dans
une galerie marchande ; et à la recherche de cartes postales nous
sommes entrés dans une jolie boutique de souvenirs. Fabien a discuté
avec la vendeuse, qui lui a dit qu'une fête (Omizutori) avait lieu le
soir pour célébrer le printemps et que cela commençait à 19h et que
cette fête se terminait le lendemain, donc pour nous c'est aujourd'hui
ou jamais... Ayant un peu de temps devant nous, on mange des takoyakis
(beignets de poulpe) : c'est bon, mais c'est chaud !
Puis, en route
pour l'escalade vers le temple. Tout le monde se presse devant un
temple et attend, nous on ne sait même pas quoi, mais comme il y a
foule on se dit que c'est bon signe, que ça va être bien... et que de
tout façon, cette fête inattendue remonte le moral. Extinction des
feux, le spectacle commence ! Nous somme situés en contre bas du temple
et sur le côté gauche on aperçoit des hommes en costume traditionnel
allumer des boules (de pailles, de branches... on ne sait pas),
ensuite, à tout de rôle, ils grimpent sur une passerelle qui court tout
autour du temple, la boule enflammée piquée au bout d'une très longue
tige ; et une fois arrivé, ils font tourner la boule sur elle-même,
provoquant une sorte de feux d'artifice avec les braises incandescentes
qui tombent sur la foule en dessous... pour le plus grand plaisir des
autres spectateurs :
C'est très beau, surtout qu'il fait bien nuit. Ce qui est étrange,
c'est que le temple est en bois (d'arbres) et que feu + bois : ça
pourrait faire peur (chez nous ce serait impensable), mais ici pas de
problème, un homme munit d'un balais suit celui avec la boule en feu et
envoie valser sur les gens toutes les braises tombées sur le plancher.
Ce qui pourrait faire aussi peur, c'est toute cette foule qui veut
descendre en même temps et par le même endroit... et bien non, tout ce
passe bien dans le calme et dans la zenitude !
Une fois proche de la
gare, nous arrêtons dans un KFC pour manger... ce que nous n'aurions
sans doute pas dû faire... car c'est maintenant le moment du drame :
étant plus près d'Osaka que de Nagoya, j'émets l'idée que, peut-être,
un train direct pour Nagoya part d'Osaka, ce qui nous éviterait les
moult changements de train ! Et bien, au Japon, le train ne fonctionne
pas du tout comme ça.
Nous arrivons 45 minutes plus tard à Osaka, et
après un bref (il fait très froid, un vrai temps à neige) petit tour
dehors, Fabien demande à une personne de la JR quel train il faut
prendre pour Nagoya -voir, pourquoi pas, pour Toyohashi. L'employé lui
répond qu'il faut prendre le train pour Maïbara et, de là, changer pour
Toyohashi. A ce moment là (il doit être 22h) on y croit...
Arrivé à
Maïbara, un froid glacial nous accueille (un signe ?) et de la neige
commence à tomber... à un employé de la JR qui passe devant nous,
Fabien demande quel train il faut prendre pour Toyohashi ; il nous dit
qu'il n'y en a plus qu'un, un train de nuit. L'employé s'en va, puis
revient sur ses pas pour ajouter que l'on ne peut pas monter dedans !
Le froid nous empêche de paniquer, on est gelé. Fabien choppe une
employée de la JR pour confirmer... ce qu'elle fait, très
professionnellement. Il ne nous reste plus qu'à dormir sur place !
A
l'accueil de la gare, Fabien explique notre (misérable) situation à un
jeune homme derrière le guichet, mais comme nous sommes au Japon, pas
de problème ; il sort une liste d'hôtel et téléphone pour nous trouver
une chambre ! Le premier est complet, mais le deuxième en a. Ouf !
Ensuite le jeune homme nous dessine un plan pour trouver l'hôtel
(est-ce nécessaire de préciser qu'en France, on n'aurait eu juste le
droit d'aller se faire voir ailleurs !). Cinq minutes plus tard nous
arrivons à l'hôtel où le patron nous attend (il semblerait qu'il a été
réveillé par le coup de fil). Fabien remplit la fiche, on paye (4000 ¥
la chambre), le monsieur nous prépare deux thés vert et nous amène à
nos chambres. La première est typiquement japonaise :
La seconde normale (à l'occidentale) avec un grand lit. Histoire de
tester un vrai futon, j'opte pour la première (comme, de toute façon,
je ne vais pas bien dormir !) et Fabien va pouvoir dormir dans "vrai"
lit.
Le premier train pour Toyohashi part à 6h15, donc Fabien est chargé de nous réveiller à 5h30.
Cette
journée qui avait très bien commencé se finit mal, mais lorsqu'on voit
le temps dehors, on se dit que cela aurait pu être pire (même dans ce
petit hôtel, il y a la clim). Si je pouvais dormir, ce serait bien !